Le café pourrait devenir la culture la plus durable du monde

culture durable

Le  1er octobre marquait la Journée Internationale du Café. Une occasion pour les amateurs de café du monde entier de lever leur tasse à leur boisson préférée. D’abord, lancé il y a trois ans, elle encense les agriculteurs qui rendent possible la culture du café aujourd’hui.

Le casse-tête de la culture du café

Malheureusement, la ferveur mondiale pour l’Or Noir a créé une « épée à double tranchant ». Certes, l’industrie apporte des opportunités d’emploi aux régions pauvres en Afrique, en Amérique latine et en Asie du Sud-Est. Néanmoins, la sécurité et la rentabilité de certains de ces emplois ont été mises en doute. De plus, l’engouement mondial pour le grain de café demande de plus en plus de terres agricoles. De ce fait, la déforestation massive est devenue une préoccupation majeure pour les entreprises et les exploitants. D’autant plus qu’il faut considérer que le grain a besoin de conditions météorologiques stables et prévisibles. Ainsi, le réchauffement climatique devient une menace pour le futur de l’industrie.

Mais avant de partir défaitiste, sachez qu’il existe des organisations qui travaillent vaillamment pour aider l’industrie à se développer de manière durable. Conservation International (CI) est une organisation à but non lucratif qui se charge du dossier et ils ont un objectif élevé. Il faut faire du café LA première culture durable du monde.

Comment faire évoluer l’industrie vers la culture durable ?

« C’est un objectif super ambitieux, mais nous savons que l’industrie du café est celle qui progresse le plus dans cette démarche. Le marché du café a essayé d’aller de l’avant sur la production durable depuis près de 20 ans maintenant. Nous savons aussi que nous devons vraiment faire ce qu’il faut… «  avertit Bambi Semroc, conseiller stratégique de CI. « Environ la moitié des terres servant à la culture du café pourrait être perdue d’ici 2050. »

Grâce au travail de terrain, CI a pu constater les menaces du changement climatique qui pèsent sur les terres et les gens qui en dépendent. Des températures élevées signifient des jours plus chauds sur le terrain et des précipitations moins prévisibles. Ainsi, elles dérèglent tout le processus agricole et parfois laissent des producteurs sans récolte.

Néanmoins, Semroc note que de nombreuses organisations et entreprises se joignent à la mission d’IC.​​ En effet, de plus en plus d’acteurs parmi les plus importants de l’industrie participent à l’effort pour aider les agriculteurs à s’adapter.

Ces engagements font partie d’une vaste initiative appelée « Sustainable Coffee Challenge » avec pour objectif de partager les ressources qui rendent l’approvisionnement plus durable et plus transparent.

Un objectif éco-responsable, une implication des consommateurs

Semroc et CI ont établi une définition claire de ce qu’est une tasse de café « durable ». En premier lieu, un café qui améliore les moyens de subsistance de ceux qui l’ont cultivé. Ensuite, une culture qui n’a pas besoin de nuire aux ressources naturelles. Atteindre cet idéal, reste cependant un grand challenge.

En effet, cette quête de qualité et de culture durable inclut tous les acteurs de l’industrie du café, y compris les consommateurs. En outre, elle implique des labellisations et certifications, gage de qualité, d’éco-responsabilité ou encore d’équitabilité. Pour le rôle du consommateurs, CI recommande que, en plus de rechercher ces labels / certificats, celui-ci prennent l’habitude de « poser des questions ».

« Votre travail consiste à faire partie du mouvement. Et pour faire partie du mouvement, vous devez poser des questions. Demandez d’où vient votre café, qui est le torréfacteur, comment la marque renforce la durabilité. Avec une telle diversité des programmes, la chose la plus importante que vous pouvez faire est de participer au dialogue. » nous confie Semroc.